Le comité de soutien de Saumur rassemble des personnes de tous âges, de tous horizons, de tous milieux confondus qui éprouvent le besoin de s'unir et se mobiliser contre le projet de création d'un aéroport (dont l'utilité et les coûts restent encore à démontrer) sur le site de Notre-Dame-Des-Landes, il est et restera ouvert à tous tant que ce projet d'aéroport sera d'actualité ! Ce blog est aussi un outil de communication quant à nos projets en cours.
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BIENVENUE à TOUTES et TOUS,
Le blog du Comité de Soutien du Saumurois à la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes fait ses premiers pas...
N'hésitez-pas à nous rejoindre, sur la toile, pour les plus éloignés, ou sur le "terrain" pour celleux concernés par ce secteur...
Des personnes des alentours de Saumur (jusqu'à 30km...) se regroupent, afin d'organiser des évènements à titre informatif pour le grand public, d'éventuelles collectes de biens afin d'aider sur place, diverses actions en faveur de la lutte.
Vous êtes les bienvenus lors de nos divers rassemblement, lesquels seront affichés régulièrement sur le blog, alors, abonnez-vous, et, faites-nous part de vos commentaires....
vendredi 28 février 2014
communiqué du bureau du syndicat CGT Nantes Métropole
communiqué du bureau du syndicat CGT Nantes Métropole
retranscrit là:
Les images du centre ville de Nantes ont fait le tour des médias, qui surfent sur ce genre d' évènements pour faire de l'audience. La société récolte ce qu'elle sème: il faut du sensationnel pour être écouté ? Les citoyens n'arrivent pas à se faire entendre ? Un million de manifestants pacifiques en 2010 pour la retraite à 60 ans, des sondages majoritaires pour les soutenir et pour quel résultat?
Alors faut-il s'étonner de ce qui arrive ? Pour autant, il faut relativiser car au final, qu'y a-t-il eu ?
Une grue de chantier de Vinci incendiée pendant plusieurs heures sans que les pompiers n'interviennent.
Des tags et inscriptions un peu partout, particulièrement sur les banques. Des pavés déscellés dans les rues.
L'agence Vinci saccagée, quelques commerces abîmés, des locaux de la Tan (société en charge des transports) incendiés, là encore sans jamais que les pompiers n'interviennent pour éteindre l'incendie. Pourquoi ?
Beaucoup de dégâts matériels donc, dont certains très ciblés.
Côté CRS, gaz lacrymogènes, canon à eau, LBD*, grenades assourdissantes. Des armes violentes contre des personnes pas ciblées du tout. Tout le monde pouvait être visé sans discernement. Un jeune homme a perdu un œil, à cause d'un tir à bout portant, ce n'était pas un casseur. Les gens qui les ont secourus ont du se réfugier dans un parking souterrain car les CRS continuaient à leur tirer dessus.
Les tags seront effacés, les vitrines redressées, les locaux reconstruits, les pavés reposés, grâce au travail de gens de terrain. Le jeune, lui, ne retrouvera pas son œil.
La veille de la manif, un homme s'est pendu dans son bureau dans un Monoprix. Il ne supportait plus les conditions de travail imposées. Qui en a parlé ? Ce même week-end, une femme, battue par son mari, est entre la vie et la mort. Que fait le ministère de l'intérieur pour protéger les plus faibles ?
La violence des riches est bien plus violente, mais elle sait rester cachée, invisible, sans visage. Les milliardaires et actionnaires sont bien loin, à l'abri des débordements de Nantes.
Les dix personnes les plus riches en France gagnent 135 milliards ! La remise en état de la ville va coûter un million d'euros : 6 mois de salaire du patron de Sanofi, et on doit les payer sur nos impôts ? Pourquoi pas sur ces 135 milliards ?
La BNP, une des banques tagguées, a plus d'une centaine de filliales dans les paradis fiscaux. C'est un détournement de fonds parfaitement organisé et qui n'est légal que parce que le législatif laisse faire. Il faut d'urgence une autre politique fiscale.
La CGT de Nantes métropole ne s'est pas positionnée sur le transfert ou non de l'aéroport. Mais les citoyens ont le droit de s'exprimer et le débat doit pouvoir s'enrichir d'opinions diverses. 40 000 personnes, 520 tracteurs, c'est un succès pour les organisateurs que les pouvoirs publics doivent entendre.
Nous ne cautionnerons jamais la casse des services publics car c'est se tromper de cible.
Mais nous ne pouvons accepter la violence policière et le traitement fait pas les médias sur ces évènements.
L'explosion des inégalités et le mépris des plus riches est bien au au coeur de la violence et il est très urgent de s'y attaquer.
Le bureau du syndicat
* LBD: lanceur de balles défensives. Une des marques est connue: Flash-ball
Communiqué de presse de l’ACIPA – Jeudi 27 février 2014
Communiqué de presse de l’ACIPA – Jeudi 27 février 2014
L’ACIPA remercie toute la population des environs immédiats de Notre-Dame-des-Landes et tous les comités de soutien venus de la France entière en car, pour leur présence massive à la manifestation du 22 février.
L’ACIPA condamne la violence organisée, tolérée par des forces de police prenant elles-mêmes en otage des familles entières sous des pluies de grenades lacrymogènes, ce qui s’est traduit d’une part par la détérioration de biens publics et privés qui ont jeté le discrédit sur l’énorme succès de notre mobilisation et d’autre part – et surtout – par de nombreux blessés parmi les manifestants venus participer à un rassemblement inter-générationnel, familial, joyeux et pacifique comme annoncé.
Aujourd’hui, nous pensons aux très nombreux blessés (dont des enfants !) et aux 2 personnes ayant perdu un œil suite aux tirs de flashballs. Qu’ils soient assurés de tout notre soutien ! Nous ne pouvons donner de chiffres sur le nombre de blessés mais les témoignages continuent d’affluer posant de vraies questions sur la gestion de cette manifestation par les services de l’État. C’est un scandale d’État qui s’accentue avec l’esprit de délation qui se met en place !
A Monsieur Auxiette, qui ose dire que l’accord politique signé après la grève de la faim de plusieurs de nos camarades en mai 2012, est caduc, nous disons que c’est un mensonge éhonté ! Cet accord a été réalisé à la demande de François Hollande lui-même, conclu et signé avec les opposants par les représentants des 3 collectivités que sont le Conseil Régional (Jacques Auxiette), le Conseil Général (Philippe Grosvalet) et Nantes Métropole (Jean Marc Ayrault). Cet accord stipulait qu’il n’y aurait pas d’expulsion possible pour les paysans en activité sur la zone et les habitants ayant un titre de bail au moment de la DUP de 2008, tant que certains recours ne seraient pas épurés. Il reste toujours un pourvoi en cassation concernant l’ordonnance d’expropriations qui ne peut être examiné tant que les recours liés à l’arrêté de cessibilité ne seront pas jugés au Tribunal Administratif et au Conseil d’État.
Concernant le volet juridique, nous attendons sereinement le jugement des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux de décembre 2013 au titre de la Loi sur l’Eau et des espèces protégées. La méthode de compensation, invalidée dans sa globalité par le comité d’experts scientifiques sollicité, ne devrait pas être entérinée sauf à constituer un nouveau passage en force de l’État. L’Europe n’a pas dit son dernier mot non plus : les pétitions des opposants sont toujours ouvertes à ce jour.
Nous réaffirmons notre opposition totale au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes et nous continuerons sans relâche notre travail d’information à la population, notamment lors des réunions d’information organisées par les comités de soutien. Nous soutiendrons également les travaux du groupe de travail technique sur les Plans d’Exposition au Bruit prévisionnels et l’aménagement de Nantes Atlantique.
Enfin, nous appelons à une extrême vigilance sur la ZAD. Nous y serons présents pour défendre et protéger les paysans, les habitants et les terres agricoles menacés d’expulsion ou de destruction, dès qu’il le faudra !
jeudi 27 février 2014
mardi 25 février 2014
appels à témoignages
page facebook
ou envoyer un mail à:
zad@riseup.net .
Nantes : Un journaliste de RennesTV porte plainte contre X pour "violence volontaire avec arme"
témoignage, rue du commerce, d'une autre chelamandre
Bonjour et félécitations pr vos efforts
"Oui, nous allons bien, nous nous sommes éloignés de chaque lieu où çà a chauffé, et à ce moment là, nous venions de rentrer dans un café, et étions à l'étage vitré, aux 1ères loges... on n'a pas compris pourquoi cette petite 10aine de gendarmes mobiles (pas des CRS) s'est mis à charger... cela se situait à un autre lieu que celui montré dans les médias (où là, cela a été très violent de toutes parts), là tout était calme, les gens étaient surtout comme nous, un peu atterrés par la tournure de ces évènements, et essayaient pour certains de prendre part à la suite de la manif, et pour d'autres "bloqués" à regarder ces affrontements violents de l'autre côté de l'avenue... Les GM ont chargé la foule, puis, on reculé face à un "p'tit bonhomme" d'un certain âge bien courageux et déterminé à ce qu'il n'y ait pas de violences supplémentaires... quand les Gendarmes se sont sentis bien en retrait, ils ont lancé des lacrymo alors que tout était redevenu calme (cela s'est passé très vite, en moins d'une minute, mais, vraiment, pas de raison pour les lacrymos). cela se situait sur une place avec des bars, des terrasses pleines (il faisait beau), et des gens de tous âges présents... en moins d'une minute, les terrasses étaient désertées et éparpillées (mouvement de panique oblige!), il a très vite fallut que le bar où nous étions ferme toutes ces fenêtres car l'air a très vite été empli de lacrymo... Vraiment, on n'a pas compris.... tout comme nous ne comprenons pas ce qui s'est déroulé devant nos yeux au long de l'a-m.... Une quantité énorme de gens (trop dur de dire si nous étions 40 000 ou 50 000) là pour manifester pacifiquement, et à plusieurs endroits, des affrontements très violents... nous n'avons pas vu d'assez près les lieux de gros affrontements, donc nous ne pouvons pas dire comment cela a démarré, ni ce qui s'y passait vraiment.... le constat était surtout choquant..."
Avant d'être bloqués dans notre déambulation par tous ces évènements, nous étions simplement ébahis par la quantité de participants, et je leur dit Bravo encore une fois pour tant de créativité, de mobilisation et de joie de vivre...
On lâche rien, encore moins maintenant!
https://mapsengine.google.com/
lettre ouverte des " black ploucs" au préfet de Loire Atlantique
Christian de Lavernée.
Sur la zad, le lundi 24 février 2014
Cher Christian,
Vous avez déclaré hier, « L’opposition institutionnelle à l’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes doit cesser d’être la vitrine légale d’un mouvement
armé ». Il nous serait facile de vous reprocher, M. Le Préfet, de vouloir
à votre tour briser des vitrines. Mais après la manifestation de samedi,
autant l’avouer tout net et cesser enfin de nous cacher : nous sommes bel
et bien un mouvement armé.
Nous sommes un mouvement armé de bon sens remuant et d’idées explosives,
de palettes et de vis, de pierres parfois - même s’il y a ici plus de boue
et de prairies, de carottes et de poireaux, d’humour et de tracteurs,
d’objets hétéroclites prêts à former spontanément des barricades et d’un
peu d’essence au cas où, d’aiguilles à coudre et de pieds de biche, de
courage et de tendresse, de vélos et caravanes, de fermes et cabanes, de
masques à gaz ou pas, de pansements pour nos blessés, de cantines
collectives et chansons endiablées, de livres, tracts et journaux,
d’éoliennes et de radios pirates, de radeaux et rateaux, de binettes,
marteaux, pelles et pioches, de liens indestructibles et d’amitiés
féroces, de ruses et de boucliers, d’arcs et de flêches pour faire plaisir
à Monsieur Auxiette, de salamandres et tritons géants, de bottes et
impers, de bombes de peinture et de lances à purin, de baudriers et de
cordes, de grappins et de gratins, et d’un nombre toujours plus important
de personnes qui ne vous laisseront pas détruire la zad. Vous ne nous
ferez pas rendre ces armes.
Et vous, M. Le préfet, quand cesserez vous d’être la vitrine légale d’un
mouvement armé ?
Les Black Ploucs
Lettre ouverte de Françoise Verchère à Manuel Valls 24 février 2014, 18:49
24 février 2014, 18:49
Monsieur le Ministre de l’Intérieur,
Je vous ai entendu commenter dès samedi soir les événements en marge de la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et vos propos appellent de ma part quelques réactions et aussi plusieurs questions.
Sur les chiffres d’abord : vous avez parlé de 1000 casseurs et de 20 000 manifestants dont vous avez dit qu’il fallait les différencier des premiers. Je crois décidément que vos services ont un problème avec le calcul car nous étions beaucoup plus de manifestants et il y avait beaucoup moins de casseurs : disons qu’on pourrait diviser le premier chiffre et multiplier le second par deux au moins pour approcher de la vérité. Mais dans cette affaire d’aéroport, la vérité est décidément malmenée depuis longtemps…
Sur les fameux casseurs : je vous avoue que j’ai été très surprise de comprendre que vos services les connaissaient visiblement bien (vous avez donné des précisions sur leur origine, leur positionnement politique) et même qu’ils savaient ce qui allait se passer. Depuis deux jours, les bruits couraient sur des incidents à venir ; les avocats savaient qu’ils risquaient d’être réquisitionnés pour de nombreuses gardes à vue. Samedi matin, au moment où nous étions avec les tracteurs à l’aéroport de Nantes-Atlantique, les policiers présents nous ont spontanément parlé des « blacks blocs », en nous disant « qu’ils allaient gâcher notre manifestation ».
Je m’étonne donc que « les forces de l’ordre » n’aient pas été au fond plus efficaces puisque cela aurait dû être leur mission, n’est-ce pas ? Puisque l’on sait désormais interdire un spectacle avant même qu’il n’ait lieu, et puisque nous n’avons pas sur la ZAD 1000 casseurs ni blacks blocs, pourquoi ne les avez-vous pas fait arrêter avant leur arrivée ? J’imagine que s’ils sont si dangereux, vous avez certainement des preuves et même des faits graves à leur reprocher ?
Mais peut-être préfériez-vous les arrêter en flagrant délit ? Est-ce pour cela que vous n’avez pas fait protéger l’agence Vinci, située au tout début du parcours de la manifestation, pas plus que des engins de chantier Vinci aussi (car Vinci est partout vous le savez, immobilier, parkings, aéroports…) dont vous saviez qu’ils seraient forcément des cibles ? Est-ce pour cela que la Préfecture n’a autorisé qu’un parcours ridiculement petit, jamais vu jusque là ? Est-ce pour cela que les échauffourées localisées dans un périmètre pourtant restreint ont duré plusieurs heures ? Et au bout du compte combien y a-t-il eu d’interpellations ? Une douzaine seulement…C’est assez curieux et à vrai dire difficilement compréhensible alors que les moyens déployés étaient impressionnants, en hommes et en matériel anti-émeute, alors que la fermeture du centre ville était inédite, alors qu’il y avait vraisemblablement des hommes à vous des deux côtés.
Évidemment les images de « la guérilla urbaine » dont vous avez parlé seront reprises à l’envi plus que celles du char-triton, des 520 tracteurs présents ou des nombreuses familles manifestant paisiblement. Évidemment, cela permettra d’occulter une fois encore le fond du dossier, évidemment le chœur des partisans de l’aéroport poussera des cris horrifiés en rejetant la responsabilité sur les organisateurs de la manifestation.
Organisateurs qui ont pourtant tenté d’éviter l’affrontement en interposant des tracteurs entre l’imposant mur de fer érigé et ceux qui voulaient effectivement en découdre.
Organisateurs dont le métier n’est pas d’assurer l’ordre, vous en conviendrez et à qui il serait malvenu de demander de faire mieux que vous… Organisateurs particulièrement choqués, en tout cas, par les propos du Préfet de Loire-Atlantique qui n’a pas hésité à affirmer que nous « opposants historiques » devions cesser « d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Je me suis pincée pour y croire…encore un peu de temps et nous finirons nous-mêmes par être tenus pour de dangereux terroristes alors que nous avons participé loyalement au débat public, et à toutes les commissions mises en place. Débat déloyal puisqu’il y a une « vérité officielle » intangible même quand elle est contraire aux faits, aux chiffres et à la réalité. Le Premier Ministre ne reconnaît la validité que de la commission du dialogue à qui il avait donné mission de valider à nouveau le projet, mais refuse de regarder les conclusions accablantes de la commission des experts scientifiques au regard de la loi sur l’eau. Comment croire encore à la parole de l’État ?
En réalité, Monsieur le Ministre, tout cela est très lisible et vieux comme le pouvoir.
Pour discréditer notre combat, et tenter de retourner l’opinion publique qui nous est aujourd’hui favorable, on fera appel à la peur du désordre, on utilisera l’image, déplorable je vous l’accorde, des dégradations commises par les méchants casseurs et on justifiera ainsi une nouvelle opération policière pour aller enfin nettoyer la ZAD de ses « délinquants dangereux », en même temps que de ses tritons et de ses paysans. Il faudra mettre les moyens (ils sont mille, ne l’oublions pas, et les tritons innombrables…) mais vous y êtes peut-être prêts pour que « force reste à la loi »? Permettez-moi de vous le déconseiller car pour que nous, citoyens, acceptions désormais cette clef de voûte théorique de la société, (« la seule violence légitime est celle de l’État »), il faudrait que l’État soit irréprochable, que la loi soit juste et que ses représentants soient dignes du mandat que nous leur avons confié. Vous avez compris, je pense, que ce n’est pas le cas depuis longtemps.
Depuis deux jours, j’ai lu et entendu que le centre ville de Nantes était « saccagé », qu’un commissariat avait été « dévasté », qu’il faudrait du temps pour « panser les plaies de la ville », que les dégâts ne pouvaient pas encore être chiffrés, autant dire que c’était l’apocalypse. Les mots eux-mêmes sont visiblement sens dessus dessous... Puis-je vous suggérer de venir à Nantes pour juger de la situation ? Aujourd’hui dimanche, flottait certes une petite odeur de gaz lacrymogène, mais le tramway roulait et les nantais flânaient. Je ne nie pas les poubelles brûlées, les pavés arrachés, les vitrines brisées et les murs maculés dans le secteur des affrontements. Je déplore ce vandalisme d’autant plus que nous dénonçons par ailleurs le gaspillage d’argent public qu’induirait le transfert de l’aéroport !
Mais je voudrais aussi vous rappeler que samedi des personnes âgées, des enfants ont été noyées sous les lacrymogènes. Et qu’un jeune manifestant a perdu un oeil à cause d’un éclat de grenade assourdissante. Ce n’était pas un casseur. Et cela nous rappelle le même malheur survenu déjà à Nantes, à cause d’un tir tendu de flash ball lors d’une manifestation sans violence devant le Rectorat. Les aubettes seront reconstruites, cela fera même monter le P.I.B mais ce jeune restera, lui, marqué à jamais. Cela m’interroge sur la manière dont les forces de l’ordre utilisent leurs armes et me scandalise davantage que la casse matérielle. Et demain, si le gouvernement persistait dans son projet d’aéroport, la destruction du bocage de Notre Dame des Landes et de la vie qu’il abrite serait elle aussi irréversible.
Il faut arrêter un projet désormais dans l’impasse et régler le problème en prenant la seule décision raisonnable : respecter la loi sur l’eau, améliorer l’aéroport de Nantes-Atlantique et rendre sa sérénité à Notre Dame des Landes pour que la ZAD redevienne une campagne où vivre et travailler. Vous pourrez ainsi, Monsieur le Ministre, vous consacrer aux blacks blocs si vous le jugez indispensable.
Dans l’espoir de votre réponse, je vous assure de mes salutations les plus distinguées,
Françoise Verchère,
Conseillère générale de Loire-Atlantique
témoignage de 2 chelamandres
les cagoulés en face, et les flics à notre droite puis en renfort à gauche du café.
Le café est resté ouvert, les clients commandaient tout en commentant, pour vous dire le sérieux de la guérilla urbaine !
De derrière la vitrine sur notre droite nous avons vu le tir des premières lacrymos, le canon à eau, venant de derrière les grilles qui bouchaient le boulevard et après, d'une rue à gauche, les sorties en groupes des policiers et des CRS, casqués et armés … Ils n'ont jamais cherché à arrêter les jeunes castagneurs, pourtant pas très nombreux. Manifestement ils excitaient plus qu'ils ne calmaient.
Quand la fumée se dissipait, nous sortions pour mieux voir. Un civil en tenue de manifestation (casquette, sac à dos, écharpe) attendait à côté des uniformes qui eux attendaient les ordres (on était si près qu'on entendait tout).
Malgré le bruit et la fumée, l'hélico et la gorge qui pique, tout cela puait son carton pâte, le fait divers fabriqué …
Rien n'a été plus spectaculaire qu'un feu en face, des pneus probablement, vu les hautes flammes rouges et la fumée noire que nous avons commenté " pour la tv ce soir, ça fera de belles images"
Petit détail qui ne trompe pas : au lieu de départ de l'affrontement, devant les hautes grilles au bout des 50 otages, il y avait plus de rondelles fumigènes que de cailloux. Surtout des débris de bouteilles. Ces castagneurs n'avaient pas préparé de munitions.
J'ai noté la présence incongrue d'un caddy et une seule poubelle renversée. Nous avons mis nos pelures d'oranges, un peu plus loin, dans une poubelle intacte.
Si les enjeux n'étaient pas aussi graves, et si ce garçon n'avait pas perdu un oeil, cela ne mériterait même pas d'être raconté ; ambiance du tournage d'un film, dans les coulisses paisibles de fabrication du faux et pourtant on sait qu'à la TV vous frissonnerez comme si c'était du vrai ...
Un Tchadien qui attendait avec nous ne s'est même pas levé pour regarder ce qui se passait dehors ; il y a 4 ans, sa famille a été anéantie dans sa maison ciblée par des bombes. Sans même quitter sa place devant sa tasse de café, il a su distinguer guerre et spectacle politicien …
mardi 11 février 2014
lundi 10 février 2014
petit résumé de la journée passée par les chelamandres à Murs Erigné
> Bonjour à tous et toutes
> Comme promis un petit résumé de ce dimanche à Mûrs Erigné.
> nous avons été accueillis chaleureusement à midi par les intervenants et les groupes angevins ;
> Apéro convivial et déjeuner partagé .
>
> Salle bien remplie au centre Jean Carmet .
> Projection du documentaire " le tarmac est dans le pré" bien appréciée puis questions de la salle et réponses des intervenants: Françoise Verchère ( toujours claire, synthétique, ouverte à l'échange..), Julien Durand ( plus revendicatif et mobilisateur que jamais !), un pilote de ligne Vincent Liquière, un représentant de copain 44 défenseur des occupants de la ZAD et promoteur de la compréhension mutuelle agriculteurs, "zadistes", habitants.., un représentant des naturalistes en lutte qui nous a décortiqué les manipulations d'AGO et de leurs experts sur les mesures de compensation et le déplacement des espèces...bref, passionnant tout ça.
> des questions pertinentes de la salle sur la position de l'Etat, d'Ayrault, sur les conséquences environnementales ( Loi sur l'eau etc..), sur les enjeux financiers et tout et tout.
>
> Le débat est allé bien au delà du simple projet d'aéroport: PPP, collusions entre députés européens et Etat français ( de même sensibilité politique), doute sur l'efficacité des recours, place primordiale de la lutte citoyenne et de l'engagement de chacun d'entre nous, réflexion sur une autre agriculture...bref, passionnant je vous dis!!! on avait envie d'y passer un week end complet....Mais on pense aussi aux intervenants qui écument les routes de l'Ouest et de France pour nous apporter toutes ces infos et nous tenir en éveil...Chapeau!!!
> Nous n'avons pas vu passer la journée....
.
>
> Pour les infos manif: le ou les cars angevins s'organisent. .
. la mobilisation est plus importante que jamais: 50 cars pour le moment ( 35 pour la chaîne humaine!!), 750 tracteurs sur la ligne de départ...mieux que pour le Paris Dakar!!!
. les réunions qu'ils animent dans l'Ouest font le plein partout, même dans les petites villes timides l'année dernière.
> C'est encourageant et ça nous conforte dans notre affirmation qu'il ne faut rien lâcher.
>
> Julien a appuyé sur le fait qu'il est convaincu que L'Etat est capable de passer en force malgré la probabilité de réactions violentes.
> Il appelle plus que jamais à nous manifester sur place bien sûr mais aussi partout en France sur les lieux publics et les lieux de pouvoir.
> Françoise Verchère confirme qu'il ne faut être trop optimiste sur les recours et que seule la force de la rue paiera! A nous de jouer.
>
> Voila rapidement brossé ce que nous avons entendu hier....
> Au 22 bien sûr..peut être avant si action d'info de la part des angevins.
.
> On ne lâche rien
>
>
> Jocelyne